Le doyen [ft. Kurorai]

A peine dix minutes. Voila le temps de la réunion qui a occupé le Cyzeir tout entier avant que la princesse Eynid ne vienne convoquer Kurorai pour une raison des plus particulières.
Un homme se tenait debout au bord des remparts, mais dos au paysage. Il tenait sur seulement la moitié de ses pieds et ne semblait pas peiner.

"Epsilon, voici...Ton adversaire. Grand Maître Kolnir, voici l'homme a qui vous avez fourni une arme."

La personne apparu instantanément devant le membre du Cyzeir. On pouvait à peine distinguer un léger sourire. Le reste du visage était caché, tout comme le corps. A l'exception de la main droite, recouverte de cicatrices en tout genres.

Allons petit, montre moi ce que quelques heures t'ont appris. J'espère ne pas avoir fait forger cette lame pour rien. Diverti moi !
A peine ces mots furent prononcés, Kolnir avait disparu et était maintenant à une dizaine de mètres de son adversaire.

Kurorai, surprit par la rapidité du mystérieux messie autant que par l'étrange défi qu'il lui avait posé, eu du mal à réagir sur le moment, puis il sentit malgré la distance qui les séparait la terrible puissance de son adversaire. Il sentit son corps sécréter de l’adrénaline en abondance, son excitation se fit sentir par de profonds frissons dans tout son corps puis ce frisson se transféra dans son épée ce qui provoqua d'intense vibration dans la garde et dans la lame. S’avançant délicatement vers Kolnir il proclama d'un ton solennelle.

Depuis ma cuisante défaite contre Anvil, je n'ai cessé de m’entraîner toute la nuit et ce jusqu'à ce que Zeta vienne me chercher. Alors effectivement, ce n'est que quelques heures, mais elles m'ont été plus que bénéfique.

Une fois sa tirade terminée, il se stoppa puis se concentra, gonfla ses muscles, serra sa poigne sur sa lame donna un coup latéral sec dans le vent en direction de Kolnir. Le coup eu pour effet un terrible bruit de claquement puis une onde de choc si dévastateur qu'elle coupa l'air pour laisser place au vide qui se dirigea vers l'homme obscur.

Il ne se décala même pas. Le vide, remplacé rapidement par de l'air en même temps qu'il se déplaçait, n'avais pas réussi à faire ne serait-ce que réagir l'autre. Il semblait réfléchir, et décida de commencer les offensives. Pour cela, il réapparu à nouveau devant Kurorai. On pouvait, malgré la capuche et la vitesse de la manœuvre, voir un œil donnant un regard déçu.

Le bras gauche d'Epsilon fut attrapé et l'être tout entier fut jeté dans les cieux. Encore en pleine accélération, le pauvre membre du Cyzeir se retrouva tout d'un coup projeté sur le rempart, tenu par ce qui semblait être des queues de Phénix.

Il est enfin temps pour Kurorai de montrer le vrai but de son entrainement car si à première vu son objectif premier était la maîtrise de l'épée il ne s'agissait en fait que d'une manière pour lui d'expier ses fautes et se purger de toutes ses émotions qui commencer à germer en lui. Car depuis sa rencontre avec Zeta et son intégration dans le Cyzeir il avait commencer à se renier lui-même et tout ce en quoi il croyait; il avait même oublié les préceptes qui l'avait sauvé quand il était enfant sur le front: "N'ai confiance en personne, tu es seul, tu n'a que des ennemis, la seul puissance dont tu a besoin c'est la tienne". La principal raison de son entrainement été de maîtriser le pouvoir qui avait commencer à se manifester durant son combat contre Zeta et qui avait eu pour conséquence de laisser une petite voix à peine audible qu'il ne pouvait entendre que très récemment. Il voulait contrôler ce pouvoir et ainsi forger, affûter et manipuler sa haine et sa colère plus que n'importe quel lame que l'on pouvait lui fournir. Désormais il ne battrait plus au nom du Cyzair mais en son propre nom et s'il devait se battre cela ne serait plus pour une tiers personne mais pour lui et lui seul. Sa formation n'étant pas terminé il ignorer les conséquences mais comme il l'avait toujours dis "il n'y as pas de meilleur moyen de se développer que dans un combat réel". C'est ainsi que, malgré le fait qu'il soit attaché il se concentra fit une profonde inspiration puis laissa la plus pure et la plus primitive des émotions le remplir; la haine et la l'envie de vengeance. Un halo pourpre entoura Kurorai puis il serra les dents et fixa "l'invite" dans les yeux et ce dernier vit que les yeux d' Epsilon était devenu écarlate et ses pupilles des pupilles reptiliens. Il vit ensuite que ses dents s'était retiré pour laisser place à une rangé de croc carnassier et sa peau se recouvrait doucement d'une matière rugueuse. Il ouvrit ensuite la gueule et parla d'une voix entre l'Homme et le reptile, d'une voix puissante et ancienne

S'en ait assez, cette fois plus défaite, plus de fuite,fini la peine et la honte de l'impuissance. Ce sera la victoire ou la mort et pas comme avec Zeta mais bien une mort définitif et total.Et pour ta gouverne mon nom est ... KURORAI !

Sur ce cris prouvant qu'il irait jusqu'au bout et empreint d'une haine sans nom, une violente décharge d'énergie émana de Kurorai ainsi qu'une immense colonne pourpre empli de violence comme s'il s'agissait de la matérialisation de la vengeance qu'il avait accumulé tout ce temps; pour finir il contracta les muscles de ses bras et tenta de s'arracher des prises des queues de phénix.

[Et soudain, DEUS EX SERENA. J'ai eu la permission et de toute façon c'est un peu la seule alternative si Kurorai veut continuer à RPer avec son personnage...]


L"Hozeir de l'Esprit et des Incantations était sur le haut des remparts de Tetralzyne, où elle avait pu ressentir la présence d'un Kazeirnero, et pas n'importe lequel. Elle avait justement quelques questions à poser à l'être des Maladies, mais ce dernier semblait occupé. Occupé par, apparemment, l'entraînement d'une nouvelle recrue de l'armée... Pourquoi Estèdir se chargeait lui-même de cette personne? Ca ne lui ressemblait pas.

Soudain, l'homme qui affrontait le Kazeirnero sembla gagner en puissance. Pas assez de puissance, cependant, pour pouvoir faire le poids face à Estèdir Kolnir en personne. Mais plus que cette force qui sortait de nulle part, ce qui frappa Serena, c'était cette étrange apparence qu'il venait d'adopter. Une sorte de mélange entre un reptile et un humain... C'était un Wabizua, ça ne faisait aucun doute, mais pourquoi cette forme étrange? Pourquoi n'était-il pas directement passé en dragon et pourquoi avait-il attendu d'être à ce point en difficulté pour prendre sa forme semi-draconique?
D'ailleurs ce n'était même plus semi-draconique, à ce point. C'était... un dragon de forme humaine. Impossible. Impensable. Qu'est-ce que c'était que ça? Mais que s'était-il passé pendant son absence?

En attendant, l'aberration de la nature était en train de se faire tuer et Estèdir semblait vraiment décidé à ce qu'il rende son dernier souffle. L'Hozeir décida donc d'intervenir et pour cela bondit sur le lieu du combat, entourée de runes protectrices afin de ne pas se prendre de balle perdue.

Estèdir, ça suffit.

Elle ne s'attendait pas à recevoir de remerciements, mais elle n'était pas vraiment préparée pour ce qui allait suivre...

Surpris, le Kazeirnero arrêta toute ses attaques. L'Hozeir la plus puissante, après Datlé elle-même, était intervenue. Ce n'était pas le cœur fou de joie qu'il laissa tomber l'idée de "casser la gueule" a Kurorai.

Qu'est-ce que tu me veux, Serena ? J'apprenais simplement la vie à ce jeune homme prétentieux.

On pouvait lire sur son visage qu'il était stressé. Elle n'aimait pas se battre, mais était certainement plus forte que lui dans le sens où ses runes soigneraient même les pires maladies imaginables. En somme, il faisait face au seul être capable de le rendre inutile.

Du calme, je n'ai pas l'intention de faire quoi que ce soit.

Cependant, l'Hozeir n'abaissait pas ses protections. Elle ignorait si le... l'hybride était stable ou s'il allait l'attaquer sans se poser de questions. Pour l'instant, il avait juste l'air complètement sonné. Il s'était attaqué à un des êtres les plus puissants au monde, après tout.

J'avais quelques questions à te poser. ... Et aussi, je pense que tu aurais du mal à apprendre la vie à un macchabée.

Elle coula un regard accusateur vers le Kazeirnero, qui sembla soudain se détendre. On aurait dit une querelle entre deux parents...

Le jeune enfant regardé le spectacle de ses deux êtres sans pouvoir interférer de quelque manières que ce soit. Le voir aussi impuissant lui pour qui la force est tout l'emplissait d'une rancœur et d'un malêtre qu'il en avait plus qu'assez de côtoyer. Il serra les poings jusqu'à les faire saigner et balbutia entre les pleurs qui coulèrent le long de ses joues pour tomber sur le sol:

Et merde ! Pourquoi !? Pourquoi suis-je si impuissant !? Pourquoi malgré tous mes efforts ne puis-je jamais atteindre la puissance nécessaire pour terrasser mes ennemis !

Et tandis qu'il ruminer sa haine refouler et que le sang couler le long de ses paumes pour finir sa course sur le sol, Kurorai cogna sa tête sur le sol laissant s'échapper un énorme fracas et une gerbe de sang qui s'étala à ses pieds. Il releva sa tête qui était à présent bien plus lourde puis il recommença encore et encore jusqu'à avoir une mare de sang autour de lui et il continua.

Le Wabizua arrêta de littéralement s'exploser le crâne quand ce dernier fut soigné par une présence familière : Kytena.
Et elle n'était pas seule, la petite. A l'exception d'Omega, tout le Cyzeir était là.

Et bien et bien. Que de monde... proclama Zeta, avant d'ouvrir ses yeux, un orange et l'autre blanc. Une certaine aura de puissance se dégageait de lui, assez pour intéresser Estèdir. D'ailleurs, le roi orange s'approcha de lui et réussi à lui mettre un coup de poing.

Ça c'est pour le brouhaha que vous avez causé. Par contre, maître, il va falloir me repayer le mur...Vous avez réussi à l'endommager avec vos petits jeux...

De l'autre côté de la scène, Alpha elle-même résonnait Kurorai, avec le soutien moral de Kytena, Gamma et Delta.

Ce n'est pas que tu es faible, sinon tu ne serais même pas de notre unité. C'est juste que tu as été bizuté pour ta mission avec Anvil et que le hasard a fait que tu t'es retrouvé face à notre Empereur Suprême...Ce n'est pas la personne la plus simple à combattre, et si tu regardes bien, le roi lui même est effrayé bien qu'il l'ait frappé.

Quelques minutes passèrent et le Kazeirnero des maladies pris la parole.
Bien, bien. Je te repaie la muraille, j'ai compris.

Il se tourna vers Serena.

Retrouve moi au vieil asile du Bankurotatsu pour me poser tes fameuses question, la jeune. Pourquoi là bas ? Parce qu'aucun de ces malades mentaux n'essayerons de venir.

Bien. Mais d'abord, il y a un garçon ici qui a besoin d'un peu... d'aide. Si tu vois ce que je veux dire.

L'Hozeir de l'Esprit s'agenouilla à côté de Kurorai, essayant de concentrer ses pouvoirs psychiques pour le calmer. Déjà qu'il avait essayé de s'ouvrir le crâne tout seul, il fallait vraiment stabiliser ses émotions.

Du calme. Respire.

Elle ne savait pas pourquoi mais il lui rappelait vraiment un de ses fils. Même volonté d'aller jusqu'au bout de sa cause, même apparence effrayante... En revanche, il avait l'air bien plus fragile émotionnellement, et surtout bien moins calme et concentré.

Il n'y a pas que le combat, dans la vie. Ne se concentrer que sur un unique but est probablement la meilleure façon de se détruire soi-même.

Elle ne lâchait pas son emprise sur l'esprit du jeune homme. Son principal objectif était de l'empêcher de recommencer à se jeter la tête la première contre le sol.

Kurorai était brisé, à bout de force autant sur le plan physique que psychologique. Le monde extérieur avait disparu à ses yeux, il ne voyait plus que ses échecs qui n'ont eu de cesse de se répéter mais au bruit qui l'entourer il pouvait discerner que plusieurs personnes se tenait près de lui dont une qui utilisé un pouvoir qui lui été inconnu afin de le calmer et de lui rendre un certain équilibre psychique.

Malgré les soins physique qui lui ont été promulgué par une autre personne présente une douleur persister, une douleur lancinante au niveau de la poitrine, comme si quelque chose au fin fond de son être s'était brisé. Il se leva brusquement se faisant un chemin parmi les individus présentes ignorant tout des actions et des paroles alentours, baissant la tête pour ne croiser aucun de leur regard de crainte qu'il ne voit le gouffre qui remplaçait sa passion guerrière. Une fois écarté du groupe qui lui faisait désormais dos il tendit son bras en angle droit tenant fébrilement son sabre puis balbutia difficilement :

...battrai...plus jamais. Je ne me battrai plus jamais.

Il lâcha son sabre qui percuta violemment le sol puis partit ne laissant derrière lui que son ancienne amie et une trainée de larme.